Si l’Organisation mondiale de la santé considère que l’épidémie en République Démocratique du Congo est une urgence de santé publique de portée internationale, des procédures pour protéger notre pays devront être mises en place.
Aéroport
Comme pour d’autres maladies hautement contagieuses, une détection précoce de cas (éventuels) est très importante. L’aéroport national est la porte d’entrée la plus probable pour des patients éventuellement infectés par Ebola. C’est pourquoi des mesures de sécurité renforcées peuvent être mises en place :
- Des contrôles de température ciblés dans les aéroports de départ ainsi qu’à l’arrivée en Belgique
- Des procédures pour le scénario “voyageur malade à bord avec suspicion d’infection Ebola”
- Organisation d’exercices sur le terrain
Mesure de la fièvre
- Passenger Locator Card (en anglais)
- Phase 1: Passenger Locator Card
- Phase 2: Contrôle de la température
- Phase 3: Anamnèse par l’infirmier(ère)
- Phase 4: Médecin MEDA
- Questionnaire à compléter après une mesure positive de température
- Transport aéroport – hôpital
Voyageurs malades
- Questionnaire à compléter par le médecin MEDA
- Lettre adressée aux personnes qui possiblement étaient en contact avec une personne infectée par virus d’Ebola ou avec les fluides corporels de cette personne
Hôpitaux et médecins généralistes
Pour les secouristes prodiguant des soins en première ou deuxième ligne, le risque d’entrer en contact avec un patient Ebola éventuel est très limité. Il est très important que les secouristes (professionnels) puissent reconnaître un tel patient et sachent comment faire face à la situation : qui contacter, comment se protéger eux-mêmes ainsi que leur environnement et, enfin, l’endroit le plus approprié pour soigner le patient. Le Risk Management Group, en concertation avec des experts dans les domaines concernés, a défini dans le document ci-après les principaux axes pour la gestion d’un tel risque dans le secteur de la santé. Ce document peut dès lors être considéré comme directive de base pour tous les travailleurs de la santé en Belgique.
Le Conseil Supérieur de la Santé a publié un avis sur la prise en charge d’Ebola en Belgique :
Ce document aborde les directives spécifiques concernant la maladie à virus Ebola à l’intention des hôpitaux de première ligne :
Médecins généralistes
Il existe un risque, très réduit, qu’un patient potentiellement infecté (cas probable d’Ebola) se rende à votre cabinet. Il importe dès lors qu’en votre qualité de médecin, vous sachiez quoi faire. La directive générale pour la gestion des risques liés aux patients potentiellement infectés (cas probables d’Ebola) reprend une synthèse claire des points pertinents pour vous, en votre qualité de médecin généraliste.
- Procédure raccourci pour le médecin généraliste
- Ebola pour les médecins généralistes : affiche
- Ebola dans la pratique: se préparer en 10 étapes
Intervention 112
Les secouristes qui apportent une aide médicale urgente (AMU) peuvent entrer en contact avec des patients potentiellement infectés (cas probable d’Ebola). Le risque est toutefois particulièrement minime et les mesures de précaution mises en place ne peuvent en aucun cas entraver le fonctionnement normal des services 112/100. C’est pourquoi, en concertation avec toutes les parties concernées, une procédure comportant une répartition claire des tâches a été mise en place pour les collaborateurs de l’aide médicale urgente. En cas de présomption d’infection à Ebola, le transport des patients est evisagé dans le cadre d’une approche correcte et humaine mais avec le souci de garantir la sécurité des collaborateurs AMU et en veillant à ne pas mettre en danger d’autres patients.
Suivi contact
Lorsqu’un patient est identifié comme étant (potentiellement) infecté par Ebola, il convient de rechercher les contacts que ce patient a eus avec d’autres. Cette opération a lieu sous la direction du médecin en charge de la lutte contre les maladies infectieuses. La manière d’assurer un suivi et d’entreprendre des actions est largement déterminée par le degré d’exposition.
Le nettoyage et la désinfection de l’habitation
L’endroit où se trouve un patient potentiel avec le virus d’Ebola, peut être infecté (place publique, maison, cabinet d’un médecin,…). Des arrangements clairs avec toutes les parties concernées (famille, connaissances, médecin traitant) doivent exister sur quoi on doit faire avec l’endroit en question. Cette procédure donne une image des actions à prendre.
Traitement des dépouilles des patients décédés
Si un patient devait décéder des conséquences d’une infection à Ebola, il importe que les prestataires de soins, les entrepreneurs de pompes funèbres et la famille sachent clairement ce qui est sûr et ce qu’il peut advenir de la dépouille, étant donné que, dans ce cas de figure, les corps sont particulièrement infectieux. La procédure figurant ci-après donne un aperçu des accords pris avec toutes les parties concernées.
Elimination des déchets
Tous les déchets médicaux et biologiques qui résultent des soins/du traitement d’un patient Ebola sont infectieux. Ils doivent par conséquent être rassemblés et évacués d’une manière spécifique et sûre. Un accord multilatéral a même déjà été conclu à cet effet et, en dehors de la Belgique, il a déjà été signé par d’autres pays partageant cette approche.
- Accord multilatéral M281
- Élimination des déchets d’un patient avec (ou suspect d’) une fièvre hémorragique virale en milieu hospitalier
Secouristes retournés